Comment déclarer vos revenus artistiques ? les prix sont-ils imposables ? Et les aides Covid ?
Vous trouverez les réponses dans ce document :
Les droits d'auteur sont déclarés en salaires ou, dans certains cas, en BNC. Dans les deux cas, vous avez le choix sous certaines conditions entre :
▪ un abattement forfaitaire pour frais professionnels
▪ une déduction du montant réel des frais professionnels payés
Une personne agissant dans le cadre d’une activité économique, c’est-à-dire à titre professionnel, doit facturer à son client cet impôt en plus du prix HT des biens et services, et reverser cet impôt à l’État : c’est de la TVA collectée. Mais cette personne a le droit d’être remboursée par l’État de la TVA qu’elle a elle-même payée quand elle a acheté des biens et services pour son activité professionnelle : c’est de la TVA déductible.
Les cotisations et contributions sociales sont pour partie déductibles du revenu imposable. Seule une partie de la CSG (contribution sociale généralisée) et la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale), qui sont deux impôts, ne sont pas déductibles
Vous êtes héritier (ou légataire par testament) d’un auteur ou d’une autrice et vous bénéficiez à ce titre de redevances de droits d’auteur. Les revenus de droits d’auteur ainsi transmis constituent en général des revenus de patrimoine et non les revenus d’une activité professionnelle. Ces revenus ne peuvent jamais être déclarés en salaires (alors qu’un auteur peut déclarer ses droits d’auteur en salaires).
Le cumul des activités et la multiplicité de sources de revenus, pour les créateurs et créatrices des secteurs artistiques, suscitent des questions relatives aux modalités déclaratives et à leurs conséquences sociales et fiscales.
Si vous résidez fiscalement en France, les droits d’auteur provenant de l’étranger sont imposables en France. Cependant, votre client étranger qui vous paye les droits d’auteur est susceptible de prélever une retenue à la source qu’il reverse à son administration fiscale. Toutefois, cette retenue à la source peut être minorée ou supprimée si l’État étranger d’où est issue la source des droits d’auteur a conclu une convention fiscale avec la France.
En cas de variation significative des droits d’auteur, l’article 100 bis du CGI (Code Général des Impôts) offre la possibilité à l’autrice ou l’auteur d’être imposé sur la moyenne de ses revenus sur une période de trois ou cinq années, afin de lisser sa base imposable. Attention, cette imposition sur la base du revenu moyen n’est pas possible si on est soumis au régime fiscal du micro BNC.